Toute réflexion sur l'humanité et son devenir doit partir de ce qu'elle est et de ce qu'elle se conçoit : une espèce animale dans un univers qu'elle perçoit comme son milieu de vie. Les travaux d'Augustin Berque qui ressortissent de ce qu'il appelle la mésologie remettent le principe de commune humanité du Manifeste convivialiste dans un contexte plus large. Notre espèce est une espèce animale naturelle et les espèces animales ne forment qu'une des manifestations de ce qui se passe dans le vaste univers. Toutes en sont de petites parcelles assemblées...

Avec cela à l'esprit, il faut de manière concrète, s'attacher aux conditions de base concernant la vie de notre espèce. Pour les générations d’aujourd’hui et celles de demain. Qui puisent dans la Nature ce dont elles ont besoin pour vivre et tout d'abord pour se nourrir et s’abriter. Il est impératif de réflechir à ce que sont les bonnes manières de le faire pour le Bien Commun. Je les dénomme ici Agroécologie. Il ne s'agit pas de spécifier une catégorie de techniques » Agro . Les actions destinées à se nourrir et à nourrir le monde ont certes une dimension technique et économique. Mais le souci du Bien Commun incite à se préoccuper de la manière dont les activités à mener s’insérent et dans la société humaine et dans la vie de la Nature - dans l'univers. Disons, en utilisant une terminologie habituelle, que l'Agroécologie se soucie d'insérer au mieux l’Humanité dans la Nature. C'est une brique de base de la socioéconomie.

Un des groupes thématiques « NURR – de nouvelles relations urbains ruraux – » de « PEKEA » continue de faire avancer la réflexion et les actions dans ce domaine, emmené par Hiroko AMEMIYA principalement en Bretagne et au Japon (voir aussi son ouvrage du Teikei aux Amap publié aux PUR en 2011).