Expériences
Les Colibris sont une association née en 2007 autour de Pierre Rabhi pour promouvoir l’action individuelle malgré le sentiment d’impuissance qui peut envahir tout un chacun au regard de l’ampleur de la tâche. Il faut faire ce que l’on peut, faire sa part, comme le Colibri de la légende amérindienne apporte inlassablement quelques gouttes d’eau pour éteindre un feu de forêt. Le changement individuel du plus grand nombre est crucial selon Pierre Rabhi (voir ses derniers entretiens).
Toutefois il convient d’inspirer, de relier et soutenir les actions individuelles et c’est ce à quoi s’emploie le mouvement des colibris qui est décliné au sein de groupes locaux présents en France dans une trentaine de départements. Dans cette perspective, les grandes directions du changement sont celles indiquées par Pierre Rabhi, par son exemple, ses livres et ses conférences, relayé par ses disciples qui ont élaboré une charte « Terre et humanisme » reprise par les Colibris qui y ont ajouté une « éthique des colibris ».
Récemment, me semble-t-il suite à une intervention de Etienne Chouard, aux thèmes de « Relocaliser l’économie, de promouvoir une agriculture plantant ce que nous mangeons, de faire évoluer l’éducation pour qu’elle soit épanouissante et de repenser écologiquement l’énergie et l’habitat », s’est imposée l’idée de réinventer la démocratie pour faire cesser notre impuissance à changer les choses. A l’occasion des élections présidentielles de 2012, le mouvement a organisé des forums locaux menant à la rédaction d’un Plan, une sorte de « feuille de route, citoyenne, politique, alternative, coopérative, à destination de tous »
qui reprend la charte et l’éthique du mouvement et détaille des objectifs à 50 ans. « C'est par l'action collective que nous parviendrons à transformer la société. Le changement, c’est vous, c’est nous » proclament les Colibris qui rejoignent à l’occasion diverses initiatives comme le collectif de la transition citoyenne, ou les Etats généraux du pouvoir citoyen lesquels regroupent de nombreuses organisations comme le Pacte civique, le Collectif Roosevelt, et aussi ATTAC, ou France Libertés et le Labo de l’ESS tous persuadés que "notre société traverse une mutation qui ne sera réussie que si elle est portée par une mobilisation citoyenne d’envergure".
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Dialogues en Humanité forment depuis 2003 une grande expérience d'interaction citoyenne entre de multiples tentatives pour améliorer ici et maintenant la qualité de la vie, la qualité de notre humanité vécue chaque jour; ce faisant ils pensent apporter ce qui est indispensable pour qu'advienne une amélioration globale. On y participe individuellement ou avec des groupes, on partage des moments de vie, de culture, de discussion, de projets, avec la certitude que l'on fait avancer les choses et que le monde finira par être submergé par les forces de vie et d'humanité. Bref, même si on n'est pas angélique, on se réunit pour partager les avancées et mettre en oeuvre des synergies pour les poursuivre, et pour partager de bons moments où la culture - au sens le plus large- est bien plus importante que l'argent et le pouvoir.
Pas de charte, ni de structure forte, mais trois règles pour tous, pour tous ceux qui viennent : il n'y a pas de diplùome d'expert en humanité, nous le sommes tous. Règle n°1 : liberté de propos Règle n°2 : bienveillance (écoute et respect de soi, de l'autre, de la nature) Règle n°3 : égalité de tous devant la question humaine .
Ces Dialogues sont menées autour de réunions organisées par des métropoles, des villes, dans une dizaine de pays, et sont partis de France, sous l'impulsion de Patrick Viveret (voir entre autres son livre la Cause Humaine et avec le Grand Lyon. Programme à téléharger sur leur site.
Le Forum social mondial est une formidable expérience qui dure depuis 2001, avec de grande réunions mondiales qui ont contribué à faire naître une opinion publique mondiale dont les élites au pouvoir doivent tenir compte; afin d'élargir cette possibilité d'être écouté que réussit à imposer le peuple, afin de l'élargir à toutes les questions qui sont essentielles pour la vie de tous, à tous les échelons, le Forum social mondial s'est multiplié en d'innombrables forum sociaux locaux qui ont vocation à se ramifier jusqu'à concerner toute la population...La prochaine grande réunion aura lieu à Tunis du 26 au 30 mars 2013.
Un forum des "économistes progressistes" s'y tiendra pour débattre du rôle des économistes dans la société et des approches économiques qui seraient élargies aux autres sciences sociales, pour comprendre la société, et promouvoir des réformes progressistes. Télécharger l'annonce et les contacts.
Les Principes de la charte du Forum proposent la même perspective que celle adoptée par les “indignés” du type « occupy wall street », en opposition aux élites, aux 1% qui font de cette planète un monde peu à peu inhabitable. La méthode face aux limites de l’actuelle démocratie des partis politiques professionnels est la création d’ un « espace ouvert » dans le respect de la diversité et de l’horizontalité et adoptant l’option de la non-violence pour l’action politique. Pas de « leaders » ou de «porte -parole » ni de « luttes de pouvoir » pour imposer des conclusions « finales » à adopter par tous. Le peuple essaie une nouvelle culture politique, d’apprentissage mutuel et de réflexion collective, stimulant la coopération et non la concurrence, avec des décisions prises par consensus et non par vote. Cela rend possible de découvrir des convergences qui permettent de construire, au cours du combat politique, une union plus profonde que de simples alliances tactiques. (Propos que m’a tenus Chico Whitaker, fondateur et un des facilitateurs du FSM, le 24/11/12 à Rennes).